
Naissance de la Naturopathie
Les origines de la naturopathie :
C’est au tout début du XXème siècle, aux Etats-Unis, que le mot « Naturopathy » voit le jour. Il vient de deux mots anglais « Nature » et « Path » qui signifient littéralement « le chemin de la nature ». Mais cette médecine prend sa source bien des siècles auparavant !
Dès l’Antiquité, Asclépios pour les Grecs (Aesculape en latin), le Dieu de la santé et de la médecine, était également considéré comme le guérisseur, car il avait acquis la sagesse de la Nature, les vertus thérapeutiques des plantes sauvages, et les connaissances pour la fabrication de remèdes, de potions et d’onguents… Il était représenté avec un bâton et un serpent : le Caducée, symbole de la médecine. Deux de ses filles, Panacée la grande guérisseuse et Hygiea la protectrice de la santé, avaient pour rôle respectif de transmettre la vertu des plantes pour soulager et guérir mais également d’enseigner aux hommes l’art de vivre harmonieusement en préservant leur santé sans avoir recours à la médecine.
C’est Hippocrate (philosophe et médecin grec, Vème siècle av. J.-C.) qui est aujourd’hui considéré comme le père de la médecine occidentale. La naturopathie tire ses racines de son œuvre :
« Primum non nocere » : D’abord ne pas nuire.
En effet, la naturopathie est une médecine non intrusive qui permet d’accompagner les forces intérieures.
« Vix naturae medicatrix » : C’est la Nature qui guérit.
Cela fait appel au processus d’auto-guérison qui est en chacun de nous.
« Tolle causam » : Identifier la cause et la traiter.
En plus de soulager le symptôme et d’apporter un mieux-être, le naturopathe recherche la cause de la cause de la cause du problème.
« Deinde purgare » : Détoxifier, purifier l’organisme.
Les cures naturopathiques ont pour objectif d’éliminer les surcharges toxiniques en stimulant les organes d’élimination appelés émonctoires (foie, reins, intestins, poumons, peau).
« Docere » : Enseigner, transmettre.
Le naturopathe est un éducateur de santé et cherche à rendre la personne autonome sur le chemin de la pleine santé.
Les fondements de la naturopathie :
La naturopathie repose sur 5 grands fondements :
- LE VITALISME : Dans les principes de la naturopathie, l’Energie Vitale de l’organisme est fondamentale. Cette Force Vitale « intelligente » se retrouve dans toutes les cultures ou médecines traditionnelles : en Ayruvéda c’est le Prana ; en Médecine Traditionnelle Chinoise c’est le Qi. C’est la force de l’organisme qui lui donne sa capacité à réagir, à résister et à récupérer.
« La force qui est en chacun de nous est notre plus grand médecin. » Hippocrate
- LE CAUSALISME : Le naturopathe ne se limite pas aux symptômes mais recherche les causes profondes du déséquilibre. Chaque trouble a des causes dont seule la suppression permet le retour à la pleine santé. Et corps et esprit ne faisant qu’un, toute cause est liée à la fois au physique et au psychologique. C’est le principe de la somatisation.
« Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime. » Jacques Salomé
- L’HYGIENISME : L’hygiène de vie correspond au mode de vie de la personne : comment elle vit, où elle vit, comment elle se nourrit, comment elle dort, quel sont ses environnements professionnel et personnel, quels sont ses loisirs, … En naturopathie, l’hygiène vitale symbolise la médecine préventive et utilise des techniques naturelles de prévention et de soins.
« Avant de connaître les conditions anormales qui font la maladie, apprenons les conditions normales qui font la santé » Antoine Béchamp
L’HUMORISME : La santé s’exprime par l’équilibre et la qualité des liquides du corps, appelés les humeurs (sang, lymphe, liquide extracellulaire). S’ils sont encrassés, les organes ne reçoivent plus les nutriments essentiels et ne peuvent plus éliminer les déchets. Cette auto-intoxication de ce que l’on nomme le terrain est à l’origine des premiers symptômes puis des pathologies.
« Le microbe n’est rien, le terrain est tout » Claude Bernard
- L’HOLISME : L’approche holistique correspond à la prise en compte de la personne dans sa globalité, sur le plan physique, émotionnel, psychique, mental, social.
« Les humains doivent se reconnaître dans leur humanité commune, en même temps que reconnaître leur diversité tant individuelle que culturelle. » Edgar Morin